L’ego est un sujet que l’on rencontre régulièrement lorsque l’on s’intéresse à sa propre transformation intérieure. Et c’est particulièrement le cas en cette période d’Ascension individuelle et collective. Nous sommes incités à nous libérer de l’ego, à ne plus en être esclave, afin de nous épanouir et de nous éveiller spirituellement.
Cela ne signifie pas que l’ego va disparaître, car il est lié à l’individualité, qui subsistera toujours dans les dimensions supérieures. Simplement, il sera maîtrisé. Ainsi, l’ego n’agira plus en maître mais en serviteur de votre âme, rôle pour lequel il a en fait toujours été destiné.
L’instinct de survie est précieux pour la conservation du corps et remplit ainsi une fonction utile et saine tant qu’il ne dicte pas notre vie. Il nous fait respirer à chaque instant pour maintenir le corps en vie, sans que cela ne soit associé à de la peur. Cette émotion est plutôt caractéristique d’un ego et d’un instinct de survie qui ne sont plus sains mais déséquilibrés.
Dans les dimensions supérieures, chaque individu restera unique, même si chacun comprendra et ressentira l’Unité dans la dualité : le « soi » n’existe pas sans « l’autre », rien n’est véritablement « extérieur » à sa conscience (cf. partie « La conscience » du Message de Lumière de ce site web), et Dieu constitue la seule réalité fondamentale au-delà des différences et de la forme.
A cette fin, un profond travail intérieur s’engage pour l’évolution de tout son être et, à ce titre, un rééquilibrage de l’ego. Car ce n’est pas tant l’existence de l’ego que son caractère souvent déséquilibré chez les êtres humains qui engendre la souffrance chez soi et autrui. En effet, bien des peurs, pour ne pas dire la grande majorité d’entre elles, sont liées à un ego « hypertrophié » (ou l’on pourrait aussi dire liées à de « l’ignorance » tout simplement, nous y reviendrons par la suite).
C’est notamment le déséquilibre de « moi contre les autres » et non pas « avec les autres ». C’est ce qui engendre les comportements dits « égoïstes » : en vouloir plus que les autres, être plus reconnu que les autres. Mais ce sont aussi des peurs profondes comme celle du regard des autres sur soi, ou encore la peur de mourir.
Tout cela est lié à une « individualité » qui craint fondamentalement qu’il lui arrive des évènements négatifs.
Avant d’aborder plus loin la question de la maîtrise, il convient aussi, et peut-être surtout, de voir à quel point l’ego sait être « malin » pour mieux dissimuler son caractère disproportionné.
En effet, un ego déséquilibré se reconnait avant tout non pas dans le domaine qui constitue son terrain privilégié mais dans le fait de vouloir « plus que les autres » (motivé par la peur et l’ignorance), quel que soit le domaine concerné : argent, statut, apparence, même de la connaissance ou des « bonnes actions » si cela est guidé par une volonté, souvent sous-jacente et inconsciente, que ce soit plus que les autres, de vouloir être plus reconnu qu’autrui.
Comme cela est écrit dans l’article « Servir l’Ombre ou servir la Lumière ? » : « cela ne signifie pas que l’obtention d’un poste plus élevé ou de plus de richesse, par exemple, serait mauvaise en soi. C’est simplement l’intention sous-jacente qui peut poser un problème si l’on souhaite se diriger vers une société plus harmonieuse. »
Le domaine spirituel n’est pas épargné bien sûr. A cet égard, des connaissances en la matière peuvent être détournées pour mieux masquer des comportements en réalité « égoïstes » (voir notamment l’article « La Lumière a-t-elle besoin de l’Ombre ? »). D’où une expression maintenant en vogue : celle « d’ego spirituel ».
Enfin, l’ego est aussi très doué pour parler…d’ego, notamment pour voir en telle personne ou tel acte un comportement soi-disant « égoïste », et cela plus souvent qu’à son tour, si je puis dire.
Alors que faire pour s’en libérer ?
C’est évidemment un enjeu majeur de la maîtrise et de l’éveil spirituel.
Tout d’abord, paradoxalement, il convient de reconnaître les limites de l’opposition « égoïsme » contre « altruisme ». A cet égard, les bouddhistes préfèrent parler « d’ignorance » opposée à la « connaissance » car le véritable maître agit pour lui et pour les autres, sans opposition. Et, s’il peut sembler agir à son détriment, c’est que le degré d’éveil et de maîtrise atteint est tel que celui-ci peut même être prêt à abandonner son corps physique, comme cela a pu être le cas pour Jésus, car il se sait en réalité immortel et au-delà du plan physique. Il répond ainsi à l’appel du Cœur, à sa mission divine.
Le maître a compris que tout individu qualifié « d’égoïste » est en réalité un ignorant, car en agissant « pour lui » au détriment des autres et de son environnement, il se condamne lui-même à plus ou moins long terme. En fait, dès l’instant où un être agit de la sorte, il révèle surtout son propre déséquilibre comme nous l’avons vu plus haut. Et il serait alors opportun pour lui d’entreprendre ou de poursuivre son travail de transformation intérieure afin d’œuvrer à son propre épanouissement, son éveil et sa maîtrise spirituelle.
Un maître sait qu’absolument rien ni personne ne justifie d’avoir peur. Car cela n’a aucun sens (à cet égard, vous pouvez lire la partie « l’éveil de l’esprit » du Message de Lumière de ce site web). Il sait que, dans l’absolu, il n’a aucun besoin, seulement des préférences, des divines aspirations, aucun attachement, seulement des affinités, des attirances, aussi fortes soient-elles.
Il n’est pas dépendant du regard des autres et de ce que certains voudraient qu’il soit ou accomplisse. Il n’attend aucune reconnaissance particulière car il n’en a pas besoin.
Il reste toujours dans l’alignement du Cœur, en se laissant traverser par ce qui ne lui convient pas. Qu’il s’agisse de pensées, d’émotions, de sensations, de perceptions, d’états, de situations, d’évènements, de phénomènes, etc.
Ainsi, il est libre de toute crainte, attachement, attente ou résultat à obtenir, quel que soit le domaine. Il n’est pas dépendant de ses divines aspirations, de ses préférences ou attirances. C’est ce qui lui permet justement de jouir de la Vie sans entraves et sans peur de perdre ou de manquer de quoi que ce soit. Ce n’est donc absolument pas l’indifférence, c’est le détachement. Et cela ne signifie pas non plus nécessairement l’ascétisme. La richesse matérielle comme spirituelle est une création divine dont on peut jouir pleinement si l’on est dans le détachement.
De cette manière, il peut ainsi complètement s’adonner à l’Amour, de soi, des autres, de Tout ce qui est.
Il est en pleine communion avec l’Univers, avec la Source première, Dieu, qu’il ressent dans son Cœur de Lumière comme un nectar doré qui illumine tout son être et qui rayonne partout dans la réalité, au-delà des mots et des concepts pour décrire cette sensation, cette énergie.
C’est à la fois simple et compliqué en même temps : il s’agit de suivre l’Amour et la Sagesse, le Cœur et la Raison, en toute circonstance et à chaque instant.
Alors comment atteindre une telle maîtrise ou au moins devenir la meilleure version de soi-même dans un premier temps ?
Dans le tome 4 de Conversations avec Dieu, l’auteur Neale Donald Walsch pose justement cette question.
Et Dieu lui répond qu’il (l’auteur) a déjà fait preuve de gentillesse, d’amour désintéressé, de bonté dans sa vie, et qu’il lui suffit simplement de décider d’être cette version de lui-même plus souvent.
D’ailleurs, si je vous demandais de jouer le rôle d’un grand sage ou d’un maître, je suis sûr que vous vous débrouilleriez très bien. Comme quoi, vous avez toutes les ressources en vous pour manifester la meilleure version de vous-même. Et pour cela, il vous suffit de décider de l’être non pas uniquement quelques fois dans la journée ou dans la semaine mais à chaque instant du jour et de la nuit.
C’est avant tout une question de constance dans la pratique, comme dans tous les domaines en fait.
Sachant que nous sommes largement aidés par les plans supérieurs, Dieu, la Source première elle-même, dans ce processus qui auparavant aurait pu vous prendre plusieurs voire des dizaines d’incarnations (les moines bouddhistes visaient généralement l’éveil au bout de plusieurs vies).
Dans cette métamorphose, il convient aussi de faire face à ses ombres et à ses peurs pour les faire disparaître et ainsi aller plus loin sur son chemin d’éveil (voir notamment l’article « Cachez mes ombres que je ne saurais voir ! »).
Cela permet ainsi d’acquérir une certaine sagesse vis-à-vis de soi, de son propre fonctionnement, de ses faiblesses restantes (sans se blâmer pour cela), et de s’aimer tel que l’on est à un instant donné dans ce processus de transformation.
Je vous souhaite mes meilleurs vœux sur votre chemin vers la maîtrise !