Avez-vous vraiment la Foi ?

Le débat autour de la Foi, et plus généralement autour de toute croyance, se résume souvent à « est-ce vrai ou faux ? » alors que la question « quel est votre degré de foi en cette croyance ? » est au moins aussi importante.

En effet, un mental réducteur pensera uniquement en termes de « vrai/faux » et pourrait vous laisser croire que le fait que vous considériez « vraie » telle information ou croyance implique forcément une foi à « 100% », comme le binaire du couple « vrai/faux ».

Or, s’il existe bien Une Vérité sur chaque aspect de l’Univers (Voir l’article « La Vérité ou des vérités ? »), et qu’ainsi la question « est-ce vrai ou faux ? » est totalement fondée et sage, il n’en demeure pas moins que la problématique d’un individu va aussi, et peut-être surtout, porter sur son degré de foi en telle ou telle croyance ou information.

La méconnaissance de cet aspect des croyances est source de bien des troubles. En effet, il s’agit souvent d’un aspect « tabou » car poser la question de son degré de foi en telle croyance (et a fortiori en Dieu, la Foi) interroge son propre degré de certitude en la matière. Et cela peut être déstabilisant pour un mental qui catégorise comme vrai ou faux telle ou telle croyance sans se soucier, dans bien des cas, du degré de foi en celle-ci. Ce serait « 100% vrai » ou « 0% vrai ».

Or, avec un minimum d’honnêteté, vous constaterez qu’en réalité vous ne fonctionnez pas comme ça. Vous attribuez consciemment et surtout inconsciemment une probabilité, une force, une énergie, un degré de foi à une croyance. Heureusement d’ailleurs, car si vous considérez le nombre de fois où vous vous êtes trompés…Comme quoi, il vaut mieux ne pas toujours y mettre « sa main à couper ».

Et votre être dans son ensemble, au-delà de votre mental, l’a très bien intégré.

Vous pouvez vous poser cette question justement : « Y mettrais-je ma main à couper ? » pour déterminer votre degré de foi en une croyance.

Il existe d’autres indicateurs. Comme lorsque votre corps vous adresse des signaux : maux de ventre, douleurs, inconforts, gênes, au moment où vous pourriez envisager de suivre une voie fondée sur telle croyance. C’est peut-être le signe que votre foi en elle n’est au fond pas si élevée.

Plutôt que de vouloir occulter cet aspect, il convient de comprendre pourquoi votre foi n’est pas aussi grande que vous pouviez le supposer, le cas échéant.

Vous pouvez notamment vous demander quelles sont les raisons qui vous ont conduit à considérer telle croyance comme vraie. Cependant, vous n’avez pas nécessairement besoin d’être sûr à 100% que cette croyance est vraie, tout dépend de ce à quoi vous vous engagez. En fait, si vous prenez un peu de recul, vous vous apercevrez qu’il n’y a pas tant de croyances que cela que vous considérez réellement comme vraies à 100%, et cela ne vous a pas empêché d’agir et de vivre.

Il peut aussi s’agir de peurs qui remontent à la surface sans que cela ne soit lié à votre degré de foi en cette croyance. Par exemple, si vous souhaitez changer d’emploi parce que vous pensez que tel poste est mieux pour vous, et que vous ressentez des peurs, ce n’est peut-être pas lié à votre degré de foi en votre croyance, mais à une peur qui porterait par exemple sur le déménagement que cela implique.

Je précise que j’emploie depuis le début de cet article le terme de « croyance » au sens large. Je ne l’oppose pas à la connaissance. D’ailleurs, à ce propos, qu’est-ce qu’une connaissance (intellectuelle) si ce n’est une croyance considérée comme vraie à 100% ?

En fait, dans l’ordre de véracité, il y a tout d’abord vos sens : ce que vous voyez, entendez, touchez, sentez, goûtez, vos émotions et vos pensées (indépendamment de leur objet), ce sont des « connais‑sens » (!) ou connaissances non-intellectuelles. Elles sont nécessairement vraies. Elles sont, tout simplement. Et puis, il y a ensuite ce sur quoi portent vos pensées, c’est le mental : des croyances considérées comme plus ou moins véridiques selon la logique, les démonstrations, votre expérience, etc. Les croyances les plus « solides » étant considérées comme des connaissances (intellectuelles cette fois).

Toutefois, en raison de la loi de l’attraction, même une croyance fausse va engendrer une certaine réalité, aura une certaine puissance. Sur ce sujet, vous pouvez notamment lire la partie « la loi de l’attraction » du Message de Lumière de ce site web.

Par exemple, si vous croyez que tous les hommes sont « mauvais », même s’il s’agit d’une croyance fausse, plus vous y croirez et plus vous manifesterez cela dans votre réalité.

L’exemple le plus marquant est toutefois celui du « jeu luciférien », que nous expérimentons encore en ce moment : jusqu’où peut-on aller dans l’illusion de la séparation avec la Source, avec Dieu ? Jusqu’où peut aller l’expérience fondée sur la croyance erronée que nous sommes séparés de Lui ? Et cette expérience arrive maintenant à son terme sur Gaïa. La Vérité « éclate » comme la Lumière.

L’intensité de la foi que vous conférez à une croyance dépend, d’une part, de la clarté, de la sagesse : est-ce vrai ou faux ? Quelles sont les raisons qui me poussent à accorder ma foi en cette croyance ? Ces raisons peuvent d’ailleurs être largement de l’ordre inconscient avant que vous n’y portiez votre attention.  Et, d’autre part, de votre « ressenti », votre « intuition », même s’il convient d’être prudent en cette période d’Ascension vis-à-vis du ressenti (cf. l’article « “Mon ressenti” : distinguer pulsion et Un-pulsion »).

L’intensité de votre foi va à son tour procurer la puissance créatrice à cette croyance.

Cette puissance créatrice dépend également de l’attention, de la récurrence, de la constance de cette pensée dans votre esprit, et de la charge émotionnelle associée (joie, enthousiasme, peur, haine).

Tout cela contribue en effet à « énergiser » cette croyance, qui aura d’autant plus d’impact dans votre réalité.

Avoir la Foi, au sens de foi en Dieu, est un peu différent.

En effet, Dieu est Energie Pure, Amour, Connaissance, Volonté, Conscience. C’est l’Energie originelle et infinie.

Ainsi, plus vous enlevez « l’impureté » tant « intellectuelle » (l’ignorance, opposée à la Connaissance) qu’énergétique (la peur, opposée à l’Amour), plus vous connaissez et ressentez Dieu. Et cela a aussi des répercussions sur les autres croyances bien sûr.

L’état de Nirvana des bouddhistes, ou la fusion avec Brahman des hindouistes, décrivent cet état de connaissance et d’expérience profonde de Dieu.

C’est pourquoi, le détachement, le lâcher-prise, la méditation sont si précieux pour accroître sa Foi.

La sagesse, qui permet également de renforcer sa Foi, est d’autant plus alimentée en retour par cet état de paix intérieure et de détachement, qui devient plénitude voire extase à partir d’un certain niveau.

A cet égard, vous pouvez aussi consulter l’article « De l’ego à…la maîtrise » : la voie de la maîtrise spirituelle, c’est manifester toujours plus le Divin en soi.

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